Des matériaux pour leur sens
La terre pour ses qualités plastiques décrites précédemment est aussi une matière très précise. Elle permet une reproduction fidèle des formes et des détails. Nous retrouvons ainsi des empreintes de pattes de dinosaures dont l’analyse permet une compréhension de ce que vivait l’animal des millions d’années plus tôt.
Cette terre me sert à reproduire dans des moules (des creux) en plâtre.
Le plâtre, je l’utilise tant pour réaliser des moules, creux perdus ou moules à pièces, que pour la production de l’œuvre en elle-même. Cette matière d’abord liquide, devenant ensuite solide, est d’une très grande finesse. Elle est aussi très résistante. Je peux donc lui donner un aspect coquille d’œuf, d’apparente fragilité, qui sert mon propos.
Le plâtre issu de la transformation du gypse se recycle à loisir moyennant une cuisson.
Le lin, fibre naturelle très solide apporte une note de couleur. Utilisé comme support à mon travail, je le lie volontiers à la phrase de Louis Cane: « le châssis c’est la Croix, la toile le Linceul ». J’ai choisi pour mon travail une toile tissée large. Cette qualité apporte de la transparence et s’avère très adaptée à ma technique.